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Le Brésil au Brésil

Le Syncrétisme

La fôret crucifiée

Le colonisateur

Serra da Capivara

Peinture Sur bois

 Peintures  1

 Peintures 2

Mes propres Bugres     

 Paysages

 La peau

 Le moulage de la forme qui se deforme 

 l 'intérieur féminin    

 Le prix de la culture

 

Les œuvres récentes de Cláudia Campos mettent en scène une double réhabilitation ; tout d’abord, celle de sa propre mémoire, perçue à travers l’application des plis et l’envers des tissus que la peinture et le dessin caressent après qu’ils aient été tant usés. Dans un deuxième temps, la réhabilitation faite par l’artiste de la culture des peuples indigènes brésiliens qui, dévastée par le développement désordonné des grandes villes, se retrouve transformée en simple fournisseur d’accessoires. Contradictoirement, ceci ravive la culture de l’homme blanc, soit par l’exotisme de ses ornements, soit par les miracles thérapeutiques de leur art phytothérapique tant convoité.  Pour cela, Cláudia, refait homéopatiquement (par les mêmes pathos) le parcours de la peinture corporelle exécutée par les femmes selon une tradition indigène, non comme une récupération anthropologique des inscriptions et de leurs symbolismes, mais comme une exploration poétique d’une artiste qui s’indigne. Dans cette démarche, le corps de l'artiste et le corps de la femme indigène sont allégoriquement représentés par des chiffons qui, imbibés de peintures, s’étirent et se tordent sensuellement tendant les châssis en bois. Les inscriptions s’illuminent contre ce fond tendu donnant au spectateur la sensation qu’elles fluctuent, grâce à l’intensité des couleurs. Ainsi constitués, ces objets peintures admettent les ajouts faits couche sur couche, peut-être signalant métaphoriquement la sédimentation de la mémoire qui reste encore exposée aux forces qui tendent à la massacrer. Ces œuvres se conduisent, alors, vers la construction de vitrines collectionneuses des vestiges de cette culture, dans le cas où le rythme de la destruction continue. Anhéleuses, les vitrines font participer le spectateur à cette trajectoire : l’appréhension de la véritable beauté n’est pas ainsi dans le supposé exotisme du monde indigène, mais dans la conscience que ce monde est en train de disparaître. »

Luiz Armando Bagolin – Sao Paulo - Novembre 2003. (Traduction du Portugais : Michel Chervier - Novembre 2003)


 

               

   "Kinikinawa"(70X90 cm)-Peinture à l'huile s/ tissu


 

                                   

      "Nação Indigena" (40X60 cm) -  -Peinture à l'huile s/ tissu                                            "Agua/ Terra"(60X60 cm)- -Peinture à l'huile s/ tissu


 Les Vitrines de da série "Les Colonisateurs"- 2003 -( 19 X 14 X 7 cm)

  

                                

                                         "5"                                                                                                                                         "1"


 

 

                               

                                                        "2"                                                                                                                           "3"